Le
cours des 50-Otages est une des artères principales et emblématiques de
Nantes. Il se situe à l'endroit où se tenait l'ancien cours de l'
Erdre qui fut comblé et dévié, pour passer maintenant par un tunnel situé sous les cours Saint-Pierre et Saint-André, et rejoignant le canal Saint-Félix.
Présentation
Article détaillé : . Les travaux de comblement débutent en
1929, au titre des dommages de guerre. C'est donc une entreprise allemande qui est chargée des travaux, sous la direction de l'ingénieur
Karl Hotz.
Karl Hotz revient à Nantes en 1940, en tant que « feldkommandant » des forces d'occupation. Il est assassiné près de la cathédrale de Nantes le 20 octobre 1941 par Gilbert Brustlein. L'arme de Spartaco Guisco, qui visait le médecin-capitaine Sieger, s'enraye au moment de tirer.
En représailles, 48 otages déjà incarcérés pour faits de résistance à Paris, Nantes et au camp de Châteaubriant, sont désignés, avec l'aide du régime de Vichy. Le 22 octobre 1941, à la carrière de la Sablière, située à la sortie de Châteaubriant, 27 otages sont fusillés par les Allemands. Leur exécution se déroule en trois salves, à 15 h 50, 16 h 00 et 16 h 10. Tous refusent d'avoir les yeux bandés et les mains liées. Ils meurent en chantant la Marseillaise. Le même jour, seize autres résistants sont fusillés au champ de tir du Bèle, à Nantes, et cinq au fort du Mont Valérien.
Le nom actuel du cours, Cours des 50-Otages, lui est attribué à la Libération, le 20 octobre 1944 par le conseil municipal en souvenir de cet événement. Toujours en souvenir de la mort de ces otages, la ville reçoit la croix de l'Ordre de la Libération des mains du général de Gaulle, le 14 janvier 1945, conformément au décret du 11 novembre 1941 qui élève la ville au rang de Compagnon de la Libération. L'événement a été célébré car il marque le début des mouvements de résistance, et celui des représailles massives de la part des occupants.
À l'occasion des travaux de la deuxième ligne de tramway au début des Années 1990, il a été complètement réaménagé, en lui donnant un caractère plus urbain et moins routier. On notera que, lors de ces travaux, la réservation avait déjà été faite pour l'amorce de la ligne 3, afin de ne pas détruire ces aménagements et de ne pas perturber l'exploitation de la ligne 2.
Les fusillés
Parmi les « cinquante otages » (voir la liste complète), figurent les noms de :
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